"LinkedIn nous inonde d'analyses et de solutions professionnelles aguicheuses. Cela ne veut pas dire qu'elles sont hasardeuses. Au contraire, dans mon expérience, les promesses marketing sur les réseaux sociaux sont fiables. Presque aussi souvent que les conseils médicaux de patoche72 sur Doctissimo".
Maître de conférences spécialisé en sciences de la gestion et du management, j'étudie les entreprises en m'appuyant sur l'ensemble des sciences sociales (sociologie, psychologie, linguistique, économie, histoire...). Éclairé par la nature interdisciplinaire des sciences de gestion, je poursuis trois objectifs :
Conseil en stratégie et gestion. J'accompagne les chefs d'entreprise (PME) qui ont besoin d'un diagnostic général de leur entreprise. Les premiers éléments de diagnostic fournis par l'expert-comptable sont un point de départ, mais ils donnent une image globale qui occulte les détails essentiels pour comprendre ce qui se passe. Mon travail consiste à entrer dans les détails pour détecter les points forts et les zones de fragilité, pour aider à améliorer la pertinence et accompagner le changement dans tous les domaines (tarification et positionnement marketing, stratégie et organisation, RH et management, comptabilité et finance...). Mon approche ne se base pas sur la mode, ni sur le racolage sur les réseaux sociaux, mais sur les techniques éprouvées du diagnostic d'entreprise pour détecter des signes objectifs et mesurables sur son état de santé. Pour comprendre ce que ces signes veulent dire, des connaissances théoriques approfondies et régulièrement actualisées sont indispensables.
Recherche fondamentale. Une connaissance rigoureuse de la gestion d'entreprise, mais aussi des tendances anciennes et nouvelles de la société, sont des atouts dans une mission de conseil. Mon objectif en tant qu'universitaire en sciences sociales, est de mieux comprendre la vie sociale contemporaine, dont une bonne partie concerne la vie individuelle et collective au travail. L'étude de la nature humaine est ici évidemment un incontournable, notamment lorsqu'il s'agit de comprendre les comportements au travail. Les Hommes sont les mêmes en entreprise qu'en dehors d'elle.
Contribution positive à la société. Comprendre permet aussi de participer à la critique sociale et au travail institutionnel qui vise selon le cas, tantôt le changement sociétal, tantôt le maintien de l'identité, des normes et des valeurs de la société. Il m'a toujours semblé qu'une voie sage emprunte à la fois au progressisme et au conservatisme, à la recherche permanente d'un équilibre des contraires et des contradictions.
Pascal Koeberlé et François Geoffroy, « Les décisions publiques au carrefour des influences », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 16 | 2019
Quelles réactions face à un projet de changement ? Notre dernier article (avec François Geoffroy), paru dans la Revue Française des Sciences de l'Information et de la Communication, se concentre sur le cas d'une commune rurale visée pour l'implantation d'un village de vacances. Les comportements des individus et des groupes, que nous avons analysés, peuvent être d'autant mieux anticipés et gérés qu'ils sont compris et acceptés comme des réactions légitimes. Les managers, porteurs des projets, sont aussi chargés de la délicate mission de fédérer des attentes souvent contradictoires, et de canaliser les énergies en préservant les motivations individuelles. Avec leurs propres fragilités.
Au-delà du sens commun, le dirigeant dirige-t-il vraiment l'entreprise ? Les décisions qu'il arrête ne sont-elles pas co-construites avec des parties prenantes de plus en plus influentes (actionnaires, clients, salariés, prêteurs, élus...) ?
Cette question est d'importance. Les dirigeants sont souvent les seuls à qui l'on demande des comptes concernant la gestion de l'entreprise. Si les décisions ne sont pas vraiment les leurs, cette situation est-elle juste ? Cette introduction générale de ma thèse de doctorat, élabore cette réflexion et invite à s'interroger : qui pilote l'organisation "polyphonique" ?
Les projets d’implantation sont exposés à des risques de refus. La littérature identifie 10 principes de communication d’acceptabilité, mais leur ancrage théorique a été peu discuté, ce qui limite leur portée. Cet article montre que ces 10 principes sont bel et bien des implications pratiques de l’approche « constitutive » de la communication. Il contribue à la connaissance des ressources communicationnelles de légitimation des projets d’implantation.
Pour citer cet article : Koeberlé P. & Geoffroy F. (2015), "Communiquer pour protéger les projets d’implantation des risques de refus", Management & Avenir, 7/2015 (N° 81), p. 185-207
Thèse de doctorat. | Issuu is a digital publishing platform that makes it simple to publish magazines, catalogs, newspapers, books, and more online. Easily share your publications and get them in front of Issuu's millions of monthly readers.
Cette thèse de doctorat examine les discours suscités par un projet de création d'un parc de loisirs dans une commune rurale française, qui ont finalement abouti à l'abandon du projet. Elle souligne que la stratégie d'une organisation (ici, celle de la commune) est conditionnée par des influences internes et externes qui s'avèrent extrêmement opaques. Si ces influences sont déjà difficiles à décrypter dans le contexte de cette organisation de très petite taille, qu'en est-il dans des structures plus conséquentes ?
Cette commune rurale fait alors office de cas "révélateur", justifiant de poser beaucoup plus largement des questions essentielles : Qui dirige vraiment l'organisation ? Qui "fait" réellement la stratégie ? Quels intérêts les organisations servent-elles effectivement à travers leur stratégie ?
Cette thèse soulève des questionnements essentiels, qui sont au coeur d'évolutions sociétales et de préoccupations pour le devenir de notre planète et de nos modes de vie.
"Si la communication est organisationnelle, ce n'est pas parce qu'elle se déroule dans les organisations, mais plutôt parce qu'elle organise les activités et les interprétations de plusieurs personnes en une forme reconnaissable, et qu'elle maintient ou modifie cette forme pour permettre une action collective. Étudier la communication organisationnelle, c'est donc étudier les processus sociaux qui créent et maintiennent les structures dominantes de notre société".
Traduction en français de la vidéo "What is organizational communication?" développée par Matt Koschmanm (Université de Colorado, Boulder). Cette traduction a été rendue possible par le soutien financier de la Faculté de communication de l'UQAM. Voix et coordination de la traduction: Consuelo Vasquez; édition: Émilie Pelletier et Sophie Del Fa; montage et post-production: Sylvain Arsenault. Montréal juillet 2017